L’euphorie des IXes jeux de la Francophonie tombée, la Fédération congolaise de basketball retombe dans ses travers. S’ il y a un héritage à retenir de ces jeux se sont les infrastructures pour lesquelles l’Etat congolais a dépensé des millions de dollars afin d’offrir le meilleur cadre aux compétiteurs. Difficile tout de même de comprendre le choix des dirigeants du basket congolais pour le lieu qui devra habiter la 40 ème édition de la coupe du Congo.
Dans une note circulaire adressée aux ligues le vendredi 11 août 2023, le bureau fédéral a annoncé la tenue de cette grande messe à l’Est du pays, notamment à Goma où il y a quelques bons gymnases et à Bukavu dans le Sud-Kivu où on joue encore sur du béton au gré des intempéries et dans les sites universitaires.
BUKAVU, CHOIX OU RÉCOMPENSE ?
Surnommée autrefois la Swisse du Zaïre pour le beau temps qu’il y fait durant la saison sèche, la ville de Bukavu connaît aussi des averses et des temps durs pendant la saison de pluie. C’est d’ailleurs pendant une période pluvieuse qu’est annoncée la coupe du Congo dans cette partie du pays où les infrastructures sportives font encore défaut.
Comment comprendre l’acharnement du bureau fédéral d’y amener son plus grand championnat ?
De Bukavu nous arrive de lourdes accusations de corruption. En effet, il semblerait qu’un individu propriétaire d’une équipe participante à la 40 ème coupe du Congo aurait promis de soutenir la campagne électorale des membres du bureau exécutif de la Fédération lors des élections attendues depuis octobre 2022 et en retour il aurait la garantie de remporter le trophée et s’aligner pour Road to BAL.
Il y a lieu d’examiner avec attention ce qui, aujourd’hui, est encore qualifié de “rumeur” tenez l’an passé une polémique a éclaté à l’organisation de la 39 ème édition. L’opinion pensait que c’était pour faire les yeux doux au gouverneur de la province du Haut-Katanga que le championnat était en partie amené à Likasi, fief électoral de Jacques KYABULA et dans l’espoir que son gouvernement provincial accepte et finance le cahier des charges.
Comment comprendre qu’un terrain à ciel ouvert construit seulement quelques mois avant ait charmé le bureau exécutif de la Fédération au détriment de Goma qui comptait déjà pas moins de trois gymnases? Aujourd’hui le comité minoritaire de la FEBACO s’accroche à une décision prise hors l’assemblée générale ordinaire qu’il n’a jamais tenu de peur de se faire renverser avant même les élections.
UNE NOUVELLE VIOLENCE DES STATUTS PROGRAMMÉE
Déterminée à gouverner par défi, la minorité siégeant au bureau exécutif de la FEBACO s’en fiche de tout le monde et même des textes qui régissent l’instance faîtière. Fruits de la fraude orchestrée lors des élections controversées de 2018, les membres du bureau exécutif s’engagent à rééditer l’exploit, en violant les dispositions statutaires. Dans la note circulaire susmentionnée, le bureau exécutif fait savoir que l’assemblée générale de la Fédération se tiendra en marge de la Coupe du Congo. Une décision qui énerve l’article 24 des statuts de la Fédération alinéa 1 et 2 qui stipule :
“L’Assemblée générale consacrant la fin de mandat se tient impérativement au siège de la Fédération.
Les élections relatives au renouvellement de mandat doivent faire l’objet de la convocation d’une Assemblée générale extraordinaire dont les assises se tiennent obligatoirement au siège de la Fédération dans les 60 jours“.
CT