Nombreux sont ceux qui, à l’aube de l’organisation des neuvièmes jeux de la francophonie à Kinshasa (28 juillet au 6 août 2023), ont salué l’avènement d’une nouvelle aire avec désormais l’acquisition d’une infrastructure adéquate et appropriée pour la pratique du basketball au Congo en général, mais plus particulièrement à Kinshasa, capitale de République démocratique du Congo.
Une joie contrastée sur terrain
Ces infrastructures saluées par les amoureux de la balle orange, viennent-elles combler une incapacité criante dans la gestion et organisation du basket congolais? Décidément non.
Le basket congolais souffre exactement et le mal est profond. À première vue, le trophée glané en 2019 à l’AFROCAN de Bamako, paraissait comme fruit d’une renaissance, mais c’était plutôt un arbre qui cachait la forêt et d’ailleurs, même la prestation moyenne des Léopards A au cours des éliminatoires du mondial prévu en Indonésie, Japon et Philippines est une autre preuve. D’aucuns pensaient que la RDC était devenue une grande nation de basketball. Pourtant, cela n’était que de la simple poudre de Perlimpinpin.
La RDC retombe dans ses travées
Cette belle santé trompeuse a, à ce jour, montré le vrai visage et le niveau de notre basket. Depuis un temps et, avec le décès de Boniface Mwawatadi Banjila Shibondo, président emblématique de la Fédération de Basket-ball du Congo (FEBACO) , l’image du basket congolais est totalement ternie. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ont compris que feu Boni, couvrait beaucoup d’insuffisances de ses collaborateurs dans la gestion du basket congolais. Notons pour preuve que, depuis la saison 2020-2021, la FEBACO n’est toujours pas parvenue à convoquer, mieux à tenir une Assemblée générale ordinaire. Déjà auteurs d’une piètre campagne à Kigali au Rwanda à l’occasion de L’AFRO BASKET 2021, les Léopards n’ont plus brillé sur la scène internationale. Si leur prestation à l’issue des éliminatoires du prochain mondial ont été très moyens lors de deux premières fenêtres, ils ont par la suite étaient catastrophiques, perdant même face au Cameroun.
Après les A, les A’ ont honteusement perdu le trophée de l’AFROCAN récemment à Luanda, capitale angolaise. Après une victoire poussive devant le Nigeria en quarts de finale, la RDC a buté sur le roc marocain en demi-finale. Laissant échapper toutes les chances de défendre son titre en finale. Et comme cela ne suffisait pas, la nation de Maxim Munanga Shamba, a été humiliée en match pour la médaille de bronze par la modeste équipe du Rwanda sans aucune référence sur le continent .
Autres déceptions, la piètre prestation des Léopards seniors dames au dernier AFROBASKET organisé à Kigali au Rwanda. Les ambassadrices congolaises ont payé les frais d’un manque criant de planification et d’organisation à la base de notre basket. Autre déconfiture, c’est celle des Léopards espoirs dames à l’issue du tournoi aux jeux de la francophonie. Même si, elles ont fini 5è sans la moindre importance, les Léopards ont enregistré un bilan équilibré de trois défaites et trois victoires en six sorties. Une compétition pourtant à la portée des Fauves, mais victimes d’une planification ratée de la part de la Febaco.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est justement cette absence à Abuja au Nigeria où vont se tenir les éliminatoires pré-olympiques des JO Paris 2024. En effet, “qui trop embrasse mal étreint”, dit-on, la FEBACO n’a pas su définir les priorités au moment de prendre l’inscription pour la RDC et pire, sans aucune garantie ni assurances gouvernementales , le duo Paulin Kabongo-Komichelo André a été contraint de déclarer forfait. Sans au préalable obtenir l’aval du gouvernement par le truchement de la tutelle, donc le ministère des sports et loisirs. La FEBACO qui n’est pas à son premier forfait après l’échec des dames de participer à ce même stade lors de l’édition précédente des JO, s’était lancée sans mesurer les conséquences d’une éventuelle absence et toutes les amendes financières qui en découleront.
WKB